NOTICE SUR RLC

14/02/2010


Examen des parchemins

 

Vos commentaires

Commentaire de Paul Saussez du 16 Mars 2010 à 09h00

Bonjour Patrick,
Article Dépêche du Midi: l'hypothèse d'une découverte non fortuite circulait donc déjà en 1966:
"L’abbé savait, par l’étude de documents qu’il avait découverts, qu’il existait sous le maître-autel de la vieille église un dépôt précieux..."

Rapport Debant: en 1966 déjà, tout en n'ayant aucune illusion sur l'authenticité des "parchemins", Debant avait démasqué l'intention de son auteur:
"La diversité des écritures... et les anachronismes... sont toutefois si frappants que celui-ci paraît avoir voulu se livrer à une facétie, beaucoup plus qu'une contrefaçon."

BàT,
Paul J. SAUSSEZ


Commentaire de Patrick Mensior du 16 mars 2010 à 16h54

Hello Paul,
Effectivement tu as bien vu les passages importants des deux documents présentés.
Juste une précision que tu connais sans aucun doute. Pour la Dépêche, en janvier 1966, pratiquement tout ce qui formera plus tard L’Or de Rennes se trouve déjà dans les divers écrits (journaux, documents circulant sur la colline et apocryphes). En cela, exceptés les parchemins et certaines pierres revues et corrigées, Gérard de Sède n’a rien inventé. C’est tout l’intérêt de lire ce qui est antérieur à son livre.
Pour Robert Debant, je crois que sa remarque n’a pas été exactement rapportée en ses termes dans L’Or de Rennes. Peut-être Gérard de Sède la trouvait-il gênante ainsi écrite ?

Bien à toi
Patrick


Commentaire de Paul Saussez du 16 mars 2010 à 18h04

Cher Patrick,

"Pour Robert Debant, je crois que sa remarque n’a pas été exactement rapportée en ses termes dans L’Or de Rennes. Peut-être Gérard de Sède la trouvait-il gênante ainsi écrite ?"

En effet, Gérard de Sède interprète les propos de Debant (voir "L'Or de Rennes", collection "J'ai Lu", 1967, page 110):

- "1° que ces documents n'étaient en effet pas très anciens" (Debant ne le dit pas);
- "2° qu'ils étaient de la même main"(OK, Debant le dit);
- "3° que leur auteur était instruit en paléographie et épigraphie médiévales" (OK, Debant le dit);
- "4° qu'il avait mis à profit sa science non pour commettre une contrefaçon..." (OK, Debant le dit);
- "... mais pour attirer l'attention du lecteur au moyen d'anomalies voulues." (Debant ne le dit pas);
- "... ils n'étaient pas antérieurs à la Révolution" (Debant ne le dit pas).

J'ai la très nette impression que les incises de GdS "...ils étaient de la même main", "...pour attirer l'attention du lecteur au moyen d'anomalies voulues" et "...ils n'étaient pas antérieurs à la Révolution" ont été inspirées par Philippe de Chérisey, probablement surpris qu'un spécialiste ait pu si facilement débusquer sa supercherie, mais voulant malgré tout souligner, fût-ce à l'attention d'un cercle restreint d'initiés, qu'il était l'auteur de la "facétie".

De même, l'omission par GdS des conclusions essentielles -mais par trop révélatrices- du rapport Debant ("fantaisies de graphie..., les parchemins de Rennes sont des essais d'imitation très frustes..., l'auteur du document, familier du Nouveau Testament... qui semble avoir quelque connaissance de la langue latine...) font suspecter une rédaction concertée du texte par GdS et de Chérisey.

A l'occasion d'une prochaine mise à jour de ton site et pour autant que tu puisses retrouver les documents, il serait intéressant de pouvoir relever les différences entre le texte de GDS dans l'Or de Rennes et les rapports du "Cdt Lerville, président de l'Association des réservistes du Chiffre" et du "Colonel Arnaud, chef des services de transmissions de l'Armée de terre et éminent cryptologue", selon qui "l'identité du machiavélique auteur de ce casse-tête... était, à n'en pas douter, un ecclésiastique nourri d'écriture sainte, aimant le mystère et la fantaisie".

Toutes descriptions -d'après moi- imaginaires et correspondant beaucoup plus à Philippe de Chérisey qu'à l'un ou l'autre Bigou ou Saunière.

BàT,
Paul.


Commentaire de Geneviève Béduneau du 17 mars 2010 à 23h47

La description pourrait s'appliquer aussi bien à Plantard himself, qui semble à travers ses écrits aussi bien "nourri d'écriture sainte, aimant le mystère et la fantaisie".


Commentaire de Paul Saussez du 18 mars 2010 à 09h14

Je ne crois pas vraiment que la "fantaisie" ait été un trait marquant du caractère de Plantard...!


Commentaire de Geneviève Béduneau du 20 mars 2010 à 21h37

C'est un mot qu'il emploie dans certains de ses textes publiés par Deloux